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Pour Naoto Kan, le premier ministre japonais, à Fukushima : c’est le salaire de la peur. Mais pas du ridicule !

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Il se sacrifie. Le Premier ministre japonais a annoncé avec le sérieux exigé qu’il renonçait à son salaire tant que la crise de Fukushima ne sera pas réglée.

Prudence, la spectaculaire mesure ne va pas l’envoyer au RSA car il conserve ses émoluments de député. Nous sommes loin du code d’honneur des samouraï qui aurait exigé une douloureuse opération de coupure… avec la honte.

Autre temps, autre mœurs. Devant une certaine attitude des tokyoïtes à mi-chemin entre le déni, la politique de l’autruche et un non dit terrorisé, l’exécutif répond en conséquence.

Des manifestations ont eu lieu dans la capitale pour réclamer des solutions contre le nucléaire et son mortel potentiel mais elles n’ont réuni que quelques milliers de personnes sur une population de Tokyo et sa banlieue de 35 millions d’âmes.

Bon d’accord, le japonais est peu démonstratif et descendre dans la rue est pour lui assez peu habituel…

Reste que la situation à la centrale de Fukushima-Daiichi, et donc dans tout le nord de l’Archipel, demeure des plus inquiétantes, même si les informations passent désormais au compte gouttes. La communication est devenue plus étanche qu’un sarcophage nucléaire…

Tepco, l’exploitant, assure néanmoins qu’il pourra parvenir à « l’arrêt à froid » des réacteurs d’ici janvier prochain. Ce qui laisse rêveurs les experts internationaux.

L’idée communément admise parmi ces derniers est qu’il faudra une année minimum pour parvenir à un résultat notable.

Car au cours des explorations des bâtiments des surprises ne vont pas manquer de survenir. Pour l’heure, l’idée est de mettre en fonction un système de refroidissement en circuit fermé mettant fin à l’évaporation, due aux fuites actuelles, de 90.000 tonnes d’eau radioactive stationnant à Fukushima.

LUXE

Le pompage tient de la gageure et, pour peu qu’il soit effectué quand même efficacement, ne peut s’inscrire durablement.

Par ailleurs, le risque d’explosion demeure intact. Les enceintes de confinement ne sont plus étanches depuis le sinistre et toute entrée d’air, donc d’hydrogène, est porteuse d’une dangereuse instabilité en cas d’interaction avec les combustibles nucléaires. A commencer par l’épouvantable MOX.

Seul élément rassurant, la radioactivité aux abords du site est en décroissance. Elle serait désormais mille fois plus faible qu ‘au 15 mars au plus fort des rejets.

Mais avec quatre réacteurs hors service, il faudra une grosse vingtaine d’années pour démanteler les installations.

D’ici là, la contamination aura fait son œuvre de mort dans les nappes phréatiques, le sous-sol, les aliments…

Si, contrairement à Tchernobyl, une évacuation des personnes a eu lieu, la zone d’interdiction, de 20 kilomètres autour de la centrale, apparaît insuffisante. Il aurait fallu l’élargir à 100 kilomètres, mais au Japon, l’espace est un luxe tapageur.

Les conséquences de la catastrophe sur la santé sont donc d’ores et déjà annoncées comme infiniment plus dramatiques que ce que veulent faire croire des autorités dont la crédibilité a, elle aussi, explosé à Fukushima.


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